PHILA II : Des impôts pour les routes !

Publié le 9 Mars 2019

Extraits de l'un des trois carnets manuscrits de 1936, Fila II
rédigés par Auguste PIGUET, confiés par Pierre-André Reymond, son petit-fils.

Dans le texte en italique, j'ai ajouté des précisions.

Mercredi 3 juin 1936
 L’une des bornes du terrain acquis par les Durville se rencontre sur le sentier tendant de l’hôtel Pestiaux-Meyer (Hôtel de l’île d'Or)  à quelque six cents mètres du premier. Elle a la forme d’une cartouche montée sur un socle carré dont un dm dépasse le sol. Borne taillée dans une pierre d’un gris brunâtre....

 Sans doute la borne dont il est question ci-dessus

Impôts : Pour la construction et l’entretien du merveilleux réseau de routes et de sentiers, il est prélevé sur tous les propriétaires de la concession, un impôt de 8 centimes par m². De ce chef, Alfred (Reymond) doit payer chaque année 80 frs à la communauté. Il existe en outre une journée de travail en commun. Par un beau jour d’hiver, tous les habitants des 100 km² consacrent une journée entière à l’aménagement d’une plage, par exemple, chacun prend des provisions hommes et femmes et travaillent selon ses aptitudes et forces. Les uns manient la pioche ou le panfert, les autres le râteau ou de simples paniers. Ainsi, tous les habitants riches et pauvres apprennent à se connaître de plus près. Du Colonel anglais au père Barge. Cette innovation rappelle le système des dizaines du régime bernois. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Certaines personnes éprouvent certaines difficultés à payer leur impôt en argent. On leur permet de s’acquitter par quelques travaux d’utilité publique de voirie surtout. Ils se chargent de débarrasser les bords du maquis de papiers, de déchets ou de vieilles boites de conserve. Tel fut le cas de M. Theillet, l’ami d’Alfred, époux de la postière et secrétaire privé des Durville. Mais d’aucun ne permettent pas qu’on s’introduise sur leur terrain même pour le rendre net. Tel fut le cas de Mme Feaudière, tenancière du restaurant de la Pomme d’Adam. Cette personne intolérante, abreuva d’injures ce brave M. Theillet qui sut garder un calme imperturbable et eut finalement gain de cause. L’irascible personne finit par s’excuser de ses incongruités.

Une carte postale des années 30 - Archives Syndicat

Rédigé par HODIE

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