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Publié le 8 Décembre 2015

Un mariage chez les naturistes de l'île du Levant 3

NATURISME n°357 du 15 septembre 1935
Suite et fin de l'article de Pierre Audebert

En cette lumineuse matinée estivale, de nombreuses embarcations sont arrivées de la côte ; des services spéciaux ont été organisés par les "patrons" du Lavandou, d'Hyères et de Toulon même. Par tous les chemins, par tous les sentiers, les insulaires, de leurs maisons sont descendus vers le port.
Maintenant, tandis que les yachts de plaisance, les barques de pêche et les bateaux de transport se balancent mollement dans la calanque du Grand-Avis, plus de trois cent personnes, sur la rive, attendent "l'évènement" - foule diverse, mais où, dans l'ensemble, le slip domine, souvent orné de fleurs de lauriers roses ou blancs.
C'est là, dans une vaste remise aménagée et décorée pour la circonstance, que sera entendu tout à l'heure, le "oui" traditionnel : la salle de la mairie eût été trop petite pour accueillir tout le monde...
11 heures. Du bateau La Volga débarquent des journalistes, des photographes, des opérateurs du cinéma. Pensez donc ! Il ne s'agit pas de manquer un tel sujet d'articles et d'images !
11h30. Voici les fiancés. Parisiens tous les deux, ils campent dans l'île depuis quelque temps déjà ; leur peau est cuivrée.
Elle, jolie brune, svelte, sportive, en slip bleu marine. Lui, puissant, en slip vert. Un couple sympathique.
On se presse dans la salle. M. Pégliasco prend place derrière une table sur laquelle les registres on été déposés. Abandonnant pour un jour son costume d'homme de la mer, il a revêtu la tenue minimum qu'un personnage officiel - fût-il "maire" d'une cité naturiste - puisse se permettre : une chemise à manches courtes, un pantalon...et une écharpe tricolore.
La Marianne naturiste, le regard fixe, occupe la place d'honneur.
D'une voix qui trahit son émotion, M. Pégliasco prononce les phrases rituelles :
- Au nom de la Loi, je vous unis...
Mme Theillet, faisant fonction de secrétaire, lit le contrat, puis les témoins, MM. Theillet et David-Gell, apposent leur signature.
On remet à la jeune mariée une superbe gerbe de fleurs blanches - des lauriers et des lys sauvages cueillis dans l'île...

***

C'est fini. Tous les visages sont éclairés d'un sourire heureux. Tous ? Non ; les photographes, les cinéastes sont désolés. Ils n'ont pu rien prendre, rien "tourner" ; la salle était trop sombre.
Alors, devant leur mine déconfite, on décide de mimer la scène dehors, au grand soleil. On sort les tables, les chaises, on dispose Marianne face aux objectifs, on prend les mêmes et on recommence... Que le lecteur se rassure cependant : M. et Mme Lair ne rendront point coupables de bigamie (la loi est la loi !) en s'épousant eux-mêmes une seconde fois ; on fera semblant d'écrire sur les registres, et semblant de signer.
On va tourner ; les opérateurs crient aux non-naturistes de sortir du "champ".
On tourne ; les opérateurs cliquettent.
- Au nom de la Loi, je vous unis...
Mais le mariage "cinéma" ne sera pas l'exacte répétition du mariage véritable ; alors que, tout à l'heure, la mariée avait reçu un bouquet, cette fois chacun se précipite pour lui ravir une fleur. La psychologie des foules est un insondable mystère...
La jeune femme se défend gentiment.
- Vivent les mariés ! lance une voix,
- Vivent les mariés ! reprend-on de toutes part.
C'est spontané, c'est vivant. Ces messieurs de la photo et du cinéma devraient être contents. Ils ne le sont pas ; ils demandent qu'on fasse défiler un cortège, mariés en tête, sur le ponton, devant les bateaux amarrés.
Pleins de bonne volonté, les naturistes leur donnent satisfaction.
Ce n'est pas tout encore ; M. Pégliasco devra poser à nouveau, assis devant la table qui supporte la Marianne aux cheveux blonds, ceint de son écharpe, ayant sur ses genoux deux des plus jeunes naturistes de l'île : Michel Theillet et Thérèse Giraudo, petits gaillards rayonnants de santé.

***

Ainsi s'achève cette matinée, nouvelle étape vers les temps où les humains, guéris de la honte du corps, pourront s'exercer, nus sous le soleil, comme firent les anciens Grecs, où les humains seront plus libres, plus vigoureux, plus beaux...
Ainsi s'unirent les destinées de deux naturistes, à qui, aujourd'hui, nous avons la joie de présenter nos voeux de bonheur.

Pierre AUDEBERT

Rappel de l'article du 23 janvier 2014

une séquence de 38 secondes du mariage naturiste de 1935 célébré par Léopold Pégliasco
1ère diffusion 23/08/1935 :
"A l'île d'Hyères ! un mariage naturiste, deux habitants du 16e arrondissement de Paris se sont mariés à l'île du Levant dans une paysage paradisiaque."

http://www.gaumontpathearchives.com

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Histoire, #1935, #Revue NATURISME, #Ile du Levant

Publié le 6 Décembre 2015

NATURISME n°357 du 15 septembre 1935
Suite de l'article de Pierre Audebert

Oh ! certes, ce n'est pas la première fois que, sur le territoire de l’Île du Levant, on unit deux adeptes du naturisme, suivis d'un cortège composé d'autres adeptes du naturisme.
Déjà, le 23 août 1932, une "noce" comprenant des hommes, des femmes et des enfants en slip s'étaient présentée devant l'adjoint spécial d'alors, M. Bernier.
Cependant, nul buste de Marianne n'avait été prévu pour ce mariage inaugural ; on ignorait sans doute, à l'époque, que la mairie elle-même en recélait un, sous les combles...
Et M. Pégliasco a voulu que, cette fois-ci, l'effigie de la République présidât à la cérémonie.
Hélas ! Lavée, la Marianne de plâtre est à peine moins pitoyable : elle est grise, d'un gris devenu uniforme, mais d'un vilain gris sale, profondément incrusté dans la matière.
L'adjoint est consterné. Que faire ? La gratter ? Ce serait l'achever. La peindre ? Pourquoi pas...
Mais voilà : c'est délicat de peindre la République ; il faudrait un artiste. Un artiste ? Il y en a souvent dans l'île, et d'authentiques. Mme David-Gell, peintre naturiste de talent par exemple ; elle ne refusera certainement pas...
Mme David-Gelle ne refuse pas, en effet. Bien au contraire, avec son amabilité coutumière, elle s'emploie immédiatement à resttuarer le buste. Armée de ses pinceaux, la voici essayant ses couleurs sur le visage symbolique. Diable ! Que fait-elle donc ? Ce teint de bronze...C'est juste : la Marianne de l'Ile du Levant ne saurait être blafarde !
...Et voilà comment le 12 août 1935, M. Léon Lair a épousé Mlle Renée Galant, sous le signe d'une République naturiste au sein nu, aux cheveux blonds, dorée de soleil...

à suivre.....

L'adjoint spécial Pégliasco et la Marianne

L'adjoint spécial Pégliasco et la Marianne

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Histoire, #1935, #Revue NATURISME

Publié le 2 Décembre 2015

NATURISME N°357 du 15 septembre 1935 - un article de Pierre Audebert --- à suivre

NATURISME N°357 du 15 septembre 1935 - un article de Pierre Audebert --- à suivre

Un mariage chez les naturistes de l'île du Levant 1

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Publié le 9 Novembre 2015

Revue NATURISME DU 15 MARS 1936 Coll. Alain et Dany


Petite devinette :

Où se situe aujourd'hui cette maison qui était l'épicerie de Mme Bouhaut ?

Epiceries en 1936
Epiceries en 1936
Epiceries en 1936

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Publié le 6 Septembre 2015

NATURISME N°247 du 16 mars 1933 - Collection Jacquier
NATURISME N°247 du 16 mars 1933 - Collection Jacquier

NATURISME N°247 du 16 mars 1933 - Collection Jacquier

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1933, #Revue NATURISME, #école, #Collection Jacquier

Publié le 3 Juillet 2013

1934-3MAI-NATURISME306Amphore-et-Naturiste.jpg

A l'île du Levant, un naturiste transporte une vieille amphore trouvée dans la Méditerranée

Photo prise sans doute au fort Napoléon

Revue NATURISME n°306 du 3 mai 1934

Coll. Jacquier

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1930-1939, #Ile du Levant, #Revue NATURISME

Publié le 9 Mars 2013

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Publicité dans la revue NATURISME n°298 du 8 mars 1934

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1930-1939, #Ile du Levant, #Revue NATURISME

Publié le 16 Juin 2012

227 Ph1

Devant la mairie de l'Ile du Levant (Au village de l'Avis) : on offre des fleurs à la mariée. Suivant la tradition, celle-ci est tout de blanc vêtue, mais avec le simple slip et le cache-seins en honneur chez les naturistes.

...Monsieur Bernier (l'adjoint spécial représentant le maire d'Hyères) nous accueillit sur la porte et nous fit entrer.
Couloir étroit, grande salle au fond très simple, trés blanche.
...Face au maire, qui avait fort bonne tournure dans son accoutrement colonial, le marié et la mariée étaient assis. Leurs étroits slips très blancs tranchent sur leurs épidermes de bronze. A leur droite, deux pionniers de l'île, MM. Julien et Devillepoix. Ce sont les témoins du marié. Témoin personnel de la mariée, je m'assieds moi-même à gauche. Et la foule s'entasse derrière nous, joyeuse. Et les opérations officielles commencent.

Le maire ouvre le grand livre de l'état-civil ; il lit, et puis on signe, et puis discours.
Il parrle très bien, M. Bernier. Il évoque le passé de l'île ; puis, voici que les naturistes arrivent...que la Cité du Soleil sort de terre...que les premiers "hommes nouveaux" se marient...Bientôt, ils auront des enfants...

Naturellement, j'en suis également de mon discours :
-...Voici, mes amis, l'aube des temps nnouveaux où mes humains, guéris de la honte du corps, pourront s'exercer, nus sous le soleil, comme firent les anciens Grecs...
- Bravo, bravo...
-...Où les humains, forgés par la nouvelle culture humaine, seront plus libres, plus vigoureux, plus beaux... 

Hélène Jomini était devenue Mme Benêtre et le premier mariage chez les naturistes était célébré.

Dr Gaston DURVILLE

Extraits de la Revue NATURISME n°227 du 27 octobre 1932. Coll. Jacquier

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1930-1939, #Ile du Levant, #Revue NATURISME, #1932, #Mariage

Publié le 22 Mars 2012

NATURISME n°148 du 23 avril 1931
Collection AJM 

Au nid d’aigle des Barbares à la pointe du Castellas dans l’île du Levant
par le Dr Gaston Durville 

(extrait) 

 

A l’Auberge du Grand-Avis de l’Ile du Levant, dans une salle bien propre aux murs roses, les campeurs naturistes, pionniers de la cité du soleil qui va naître, attendent le frugal diner : une lampe à acétylène, sur la longue table, éclaire de façon rude quarante figures qu’a basanées le chaud soleil d’une superbe journée de Pâques. Tandis qu’un rustique potage aux lentilles fume dans les assiettes chacun raconte une histoire.

Bernier, premier habitant de l’île – et qui l’adore, son île – dit le travail qu’il a pour lever le détail des plans des Arbousiers : maquis impénétrable où cystes et romarins se mêlent étroitement aux bruyères multi-centenaires.

On sourit, s’écrie Pelissier, quand on pense aux bruyères microscopiques du bois de Clamart : ici, au moins, ce sont des arbres

Vous n’avez pas vu les plus belles, reprend Bernier, en homme qui s’y connaît : Aux Arbousiers, elles ont 4 mètres de haut, les bruyères ; mais, quand la route de la Plage de la Baille sera défrichée, vous verrez des bruyères de sept mètres de haut, dont le tronc est gros comme un corps d’enfant…

Le docteur R…, sa visière de trappeur sur l’œil, raconte qu’il a débroussé la route des Pins Parasols, pour faire un accès à sa tente. La vie de maquis, si simple et réconfortante, lui rappelle celle qui mena, pendant plusieurs mois, avec les indiens du Pérou, beaux gaillards qui fournissent un travail musculaire considérable sans jamais consommer de viande.

Clara Mille, fille de Pierre Mille, naturiste de Villennes et reporter politique à la République, déclare qu’arracher tout le jour les cystes et les romarins pour faire des routes dans l’île du Levant, est un bien gai travail, mais qui donne des ampoules aux mains habituées au stylographe : mais elle s’en prend à son voisin de droite, J. de Marsillac, naturiste et secrétaire de la rédaction du Journal, et les voilà tous deux à discuter sur la libération de la Pologne, la création prochaine des Etats-Unis d’Europe, la révolution espagnole et la mort de Primo de Rivera.

Un sympathique petit homme, qui semble sexagénaire, Julien, somnole dans un coin. C’est une figure bien curieuse que ce Julien : vieil apiculteur, épris d’idéal naturiste, il n’a pas hésité à vendre tous ces biens, à Saint Galmier, pour s’en venir finir ses jours à l’Ile du Levant, dans le cadre tropical qu’il aime, parmi les gens qui, comme lui, veulent l’humanité plus sage et plus saine. Levé avant le soleil, torse nu sur son sillon, il défriche, il bèche, il sème ; jouissance de pionnier qui transforme en champ la forêt vierge . Il a apporté dans des boites des noyaux en germination, de prunes, de pêches ; la pépinière de l’Ile du Levant ne sera plus longtemps un rêve. Il a apporté aussi douze ruches : l’Ile du Levant aura son miel aux parfums exotiques, comme au temps bienheureux des moines. Mais c’est une véritable odyssée que le voyage de ces ruches : on les embarquait, un beau soir sur la vedette toulonnaise Ben-Hur, qui déverse chaque jour les naturistes dans l’Ile du Soleil, et crac ! l’une s’entrouvrit, et les abeilles de sortir…. Vous pensez si les pauvres bêtes, cloitrées qu’elles étaient depuis plusieurs jours, s’en donnèrent à l’aise ; elles sortirent et piquèrent. Les marins du midi, qui, visiblement, préfèrent mettre leurs mains dans leurs poches, plutôt que de les employer à un cuisant travail, refusèrent tout net de poursuivre l’embarquement. Et mon Julien se désespérait….Sans Bastier du Vignaud, le roi des trappeurs de l’île et sans Thomas, le débrousseur aux larges épaules, qui accoururent au Lavandou, en pleine nuit et qui chargèrent les mouches, jamais les pinèdes du château de Pourtalès n’auraient eu leur rucher…

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Publié le 25 Décembre 2011

Revue Naturisme n°291 du 18 janvier 1934
Archives du Syndicat d'Administration d'Héliopolis 

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