M. Malamaire a été adjoint spécial de l'île du Levant
de 1944 à 1947

Archives : Jo Jacquier 

Rédigé au dos d'un formulaire de télégramme des Services Secrets allemand

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Ile du Levant le 13 mars 1948

Sur la demande de l'assemblée du 11/3/48, détails fournis en ce qui concerne les chemins de l'île du Levant (concernant Héliopolis) à communiquer au Syndic du Syndicat des propriétaires.

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Aux premières années du Syndicat, les chemins étaient établis et entretenus par des hommes payés par le Syndicat, ensuite 2, ensuite 1 seul nommé M. Thomas. En 1937, pour manque de fond (parait-il) cet homme a été débauché, et de ce jour les chemins ont été un peu entretenus soit par les propriétaires riverains soit surtout par Mons. Lassalle alors camionneur pour pouvoir effectuer son travail (quant au chemin maritime bateau)
Le Syndicat mentionnant sur le cahier des charges la promesse d'un bateau faisant au minimum 3 traversées par semaine l'été et 2 l'hiver, avait (parait-il) obtenu une certaine somme de la mairie du Lavandou, qu'il redonné à un bateau patron M. Didier, ce bateau le Tam-Tam donné toute satisfaction, mais hélas la mobilisation de 1939 nous l'a supprimé, et avons eu le seul bateau du patron Pegliasco père qui faisant le service officiel du phare, nous allongé de beaucoup notre parcours. En 1941, nous avons obtenu un bateau confortable faisant le service Salins d'Hyères-Port Cros- Ile du Levant Patron M. Daumas celui-ci subventionné par la ville d'Hyères. En 1943, bateau réquisitionné et nous tous évacués obligatoire.

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En 1944, de suite après la libération de la ville d'Hyères des troupes allemandes, j'ai été convoqué par le nouveau maire d'Hyères Mons. Cordier et en présence de Mons. Deloupy, propriétaire de l'île et Mons. Jacquier les seuls propriétaires à l'Ile étant présent à Hyères.

Il m'a été demandé d'accepter la charge d'adjoint spécial, Mons. Meyer étant 1° absent 2° démissionné d'office avec l'ancienne municipalité. 
N'ayant pu refuser, une réunion du conseil a approuvé, ainsi que Mons. le Préfet.
Aussitôt, il m'a été demandé de me rendre sur l'île du Levant avec Mons Deloupy et M. Jacquier pour procéder à toutes demandes de renseignements concernant les propriétaires et l'armée, à faire enlever les barbelés, combler les tranchées dans le lotissement, faire réparer provisoirement toutes les toitures endommagées, faire faire les récupérations civiles qui étaient dans les abris souterrains prés du Gr avis, au Liserot etc etc faire remettre les chemins en état.

Mons. Jacquier m'aurait remplacer si je devais me rendre à Hyères, malheureusement il a du m'abandonner après 1 jour pour cause maladie. Mons. Deloupy étant officier, chargé par le colonel commandant la place d'Hyères ayant la surveillance militaire des Iles d'Hyères, avait un commandement direct sur l'adjudant chef et le sergent qui commandé aux 30 PGA (Prisonniers de Guerre Allemands) et sa garde sénégalaise. C'est à dire que, en principe s'il y a reproche sur certains travaux exécutés aux chemins, ce serait à lui à le faire, à lui aussi s'il y a félicitations. en tous cas, c'est lui seul et le maire d'Hyères qui ont obtenu les PGA du service de la reconstruction pour arranger les chemins.

V magazine 1er septembre 1945

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Aussitôt sur l'Ile, j'ai écrit à Mons. Durville lui expliquant la situation déplorable de l'Ile (détails également sur sa demeure personnelle). J'ignore si un dossier concernant les droits du Syndicat vis à vis des services de la reconstruction a été établi par lui (le lui demander).
En touts les cas, c'est le service de la reconstruction de Toulon, qui a envoyé les PGA à ses frais et que les chemins ont été remis en état.
Nous avons en outre, fait nettoyer le port du Gr Avis et remis en état le chemin jusqu'au village 3km remis en état le chemin de l'Eyguade et fait un prolongement du chemin de la borne au débarquement de bateau (environ 150 mètres) redeboiser la perspective, remis en état le chemin central (du bazar) donné un nouvel aspect à la place, etc., remis en état le chemin de ceinture du château ou il y avait plusieurs tranchées et barbelés

Ma tâche étant terminée aux charges d'adjoint spécial, ayant proposé ma démission et l'ai faite adoptée par le conseil municipal et Mons. le Préfet. Mons. Jacquier a été mon remplaçant. C'est lui qui a continué la collaboration avec la mairie d'Hyères et achevé les travaux commencés des chemins, quai de l'Eyguade sur le plan qui avait été étudié d'où un crédit de 30 mille francs environ a été voté et construit par Mons. Hery.
Par suite de la pluie torrentielle en 47, les chemins principalement de la perspective et de l'Eyguade ont été ravagés. Suite à la demande de secours par l'adjoint spécial à la mairie d'Hyères, des PGA 6 hommes

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ont été envoyés sur l'île, mais pas les frais non plus du service de la reconstruction de Toulon mais par la mairie d'Hyères.

Les services des PGA ayant réclamé tous les hommes, la mairie d'Hyères a vote une somme de 900 000 francs pour continuer par des ouvriers civils (régie directe) les travaux chemin au quai -pont- embarcadère etc pour permettre à un nouveau magnifique bateau d'accoster directement à quai, je dois faire remarquer que ce service subventionné par la ville d'Hyères a été obtenu grâce à la ténacité de Mons. Bellaguet architecte 3ème adjoint au maire et au maire Mons. Cordier qui étaient venu sur l'île se rendre compte exact de la situation. Nous avons en ce moment pour l'Ile deux routes maritimes qui paraissent nous donner toute satisfaction, par le Lavandou, le courrier officiel du phare et un bateau "Le Cigaloun" direct Ile du Levant-Le Lavandou ainsi que le courrier officiel journalier Les Salins d'Hyères-Port Cros-Le Levant (Cela sans aucun débours du Syndicat des Propriétaires)
En ce qui concerne les chemins prochainement les grands travaux seront achevés, mais restera l'entretien un cantonnier à l'année est indispensable.

Nous avons à notre précédente réunion émis le voeu de créer une nouvelle source de revenu en mettant une taxe sur les transports de matériaux de construction de 15 frs la tonne mais il faudra beaucoup plus pour l'entretien des chemins car il y aura des dégâts partiels après chaque grande pluie.

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Nous venons d'apprendre que la ville d'Hyères envoie à notre adjoint spécial, un lot de plantes de sa pépinière, pour agrémenter le chemin de l'Eyguade, la petite place et l'avenue jusqu'à notre entrée privée.

Je soumet la proposition de demander à l'assemblée générale du Syndicat, s'il ne serait pas préférable en vue d'économies pour le Syndicat de faire des démarches en vue de rendre les chemins communaux, comme prévu dans le cahier des charges.

n°254 du 4 mai 1933
Source : Gallica.bnf.fr 

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Extrait d'un document rédigé par les Dr Gaston et André Durville
"Héliopolis, cité naturiste"

à retrouver
dans le Cahier du Levant n°2 "Héliopolis, Documents, souvenirs"
Editions Agir Ô Levant 2000

VERS LA NAISSANCE D’HELIOPOLIS

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.... Quand nous abordons pour la première fois à L’Île du Levant, transportés par une modeste barque de pêcheur qui, du Lavandou, nous dépose au mouillage de l’Avis, l’immensité de la tâche à accomplir ne tarde pas à nous apparaître. L’île est pratiquement déserte.
A proximité du débarcadère (car l’Avis comporte une simple jetée branlante, où ne peuvent aborder que les embarcations à faible tirant d’eau), habite le pêcheur Léopold Pégliasco. Il vit là, modestement, des produits de sa pêche, entouré des membres de sa nombreuse famille. Il assure, en outre, deux fois par semaine, le courrier et le ravitaillement du phare et du sémaphore. Il constitue la seule liaison à peu près régulière entre l’Île et la côte.
A quelques centaines de mètres du débarcadère se dresse le vieux village de l’Avis : il ne comporte que des ruines, celles du Pénitencier du temps de Pourtalès. Partout, des toitures éventrées, des murs croulants. Dans une ruine grossièrement restaurée habitent Jean Bernier et sa femme. Hermite bien qu’ingénieur distingué, Bernier, séduit par la magnificence de l’Île du Levant, a accepté le poste de gardien que la Société des Îles d’Or, peu avant notre arrivée, lui a proposé. Il connaît, estime et applique les idées naturistes. Il se trouve qu’il est déjà notre adepte. Il sera le premier pionnier de l’œuvre qui va s’accomplir.

A 7 ou 8 kilomètres de là, vers l’est, se dressent le phare et le sémaphore, gardés chacun par une famille.

Pas d’autres êtres humains sur l’Île du Levant.

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Jean Bernier dans l'autochenille
Fonds Audebert
 

Les commentaires de l'adjoint spécial M. Comby à l'article
" PHILA sauvera-t-elle le franc ? "

Archives Municipales d'Hyères 3 D 20 n°7-3