Un extrait de ce roman de Jean-Albert Foëx
déniché dans la revue NATURISME 54 n°50
Source : Collection Domaine naturiste de l’Origan https://labibliotheque.coeurnaturiste.com
Un extrait de ce roman de Jean-Albert Foëx
déniché dans la revue NATURISME 54 n°50
Source : Collection Domaine naturiste de l’Origan https://labibliotheque.coeurnaturiste.com
Suite
à suivre..
Photo : Collection Patrick Bellet / Honor Gell
Canoë et kayak dans la calanque de l'Huile
Photo : Collection Patrick Bellet / Honor Gell
Canoë et kayak dans la calanque de l'Huile
Un extrait de ce roman de Jean-Albert Foëx
déniché dans la revue NATURISME 54 n°50
Source : Collection Domaine naturiste de l’Origan https://labibliotheque.coeurnaturiste.com
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à suivre..
Photo : Collection JP Blanc
On aperçoit la montée de l'Ayguade
Tout le charme mystérieux, toute la vie primitive et nonchalante des îles du Pacifique tiennent dans l'image de cette belle tahitienne. Mais la Polynésie est-elle vraiment le pays édénique que...
Extrait de "L'ILE DU LEVANT, NOUVEAU GUIDE NATURISTE", une édition spéciale de la Revue Naturiste Internationale de 1959
extrait de l'article " LEVANT NEW-LOOK " de Jean-Albert Foëx
LES TEMPS NOUVEAUX
Depuis que les Crétois et les Phéniciens relâchaient à l'île du Levant et laissaient tomber par-dessus bord les amphores qu'aujourd'hui recherchent les plongeurs, en dépit de la volonté naturiste - originellement orientée vers la rusticité - le Levant a atteint son plus haut point de confort matériel.
Dans l'épaisseur instantanée des maquis, on ne risque plus que la rencontre de petits serpents craintifs satisfaits d'être apprivoisés. Seuls les moustiques, qui attaquaient déjà les Phéniciens barbus, restent irréductibles et agressifs. Si l'envie vous prend de passer une nuit à la belle étoile, sur le seuil doucement mobile de la mer, n'oubliez pas, poètes, de vous saucissonner dans une double moustiquaire, sans quoi les insectes laborieux ne laisseraient de vous sur la plage que votre bracelet-montre et vos fausses dents.
Notre paradis a son serpent, cela va de soi, ses moustiques et sa gentillesse.
Gentillesse, écrit Littré, qualité de celui qui plaît, en parlant des personnes (l'idée de bonne race; qui est le sens propre de gentil, ayant amené celle d’agrément, d'élégance).
La gentillesse au Levant ne prêtent guère l'oreille aux charlatans, marchands d'orviétan et de doctrines censées défendre et promouvoir une vie intelligente.
Ils pensent que rien ne préserve mieux vie et intelligence qu'une falaise de rochers, qu'un bateau bien taillé permettant de filer au large.
Pour prendre congé, aussi illimité que possible, de la crasse des habitudes, le bateau choisit les îles.
Raisons suffisantes pour que le Levant garde notre affection. Son détachement géologique du continent va de pair avec notre détachement d'un monde assourdissant, mortifié ou ennuyeux.
Ainsi s'obtient un confort spirituel qui fâchera les poètes maudits syndiqués et les angoissés professionnels, mais qui permet de porter sur toutes choses un regard serein.
L'homme moderne s'acharne à lancer vers le ciel des machines qui égratignent les espaces où les distances se comptent en années-lumière.
L'homme naturiste prend ses distances, se contente de rapports primitifs avec le soleil, évalue son bonheur terrestre en heurs de lumière.
En ces heures que le Levant, new-look et éternel; lui prodigue sans compter
" L’Île du Levant sort lentement de la mer. L'échine plate devient puissante levée de roches couvertes d'arbousiers, de yuccas, de pins torturés. La jumelle révèle une côte rouge, noire, vert-bouteille, déchiquetée, effondrée, massacrée par les vagues. Ellen repère le Grand-Avis, fixe l'à-pic barbare du Castellas. Juste au-dessus du sommet de la muraille rocheuse où s'incrustèrent tous les corsaires méditerranéens, on dirait qu'un oiseau immobile bat de ses ailes noires. Ellen se souvient soudain du vieux symbole fraternel et provocant, elle distingue la hampe fine qui dresse contre le ciel bleu pâle, rincé par le vent, purifié par le soleil levé, le minuscule fanion noir du Castellas, frémissant comme une révolte, palpitant comme un désir.
Le mistral qui n'a pas faibli jette des paquets de mer énormes sur les récifs qui marquent l'extrémité est de l'île, le courant du large les prend en écharpe, le "Corinne" va virer difficilement de bord pour pénétrer dans la calanque du Sémaphore."