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Publié le 1 Novembre 2015

un extrait pour commencer de la brochure de 1956 rédigée par les Dr Gaston et André Durville

VERS LA NAISSANCE HÉLIOPOLIS

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Quand nous abordons pour la première fois à L’Île du Levant, transportés par une modeste barque de pêcheur qui, du Lavandou, nous dépose au mouillage de l’Avis, l’immensité de la tâche à accomplir ne tarde pas à nous apparaître. L’île est pratiquement déserte.
A proximité du débarcadère (car l’Avis comporte une simple jetée branlante, où ne peuvent aborder que les embarcations à faible tirant d’eau), habite le pêcheur Léopold Pégliasco. Il vit là, modestement, des produits de sa pêche, entouré des membres de sa nombreuse famille. Il assure, en outre, deux fois par semaine, le courrier et le ravitaillement du phare et du sémaphore. Il constitue la seule liaison à peu près régulière entre l’Île et la côte.
A quelques centaines de mètres du débarcadère se dresse le vieux village de l’Avis : il ne comporte que des ruines, celles du Pénitencier du temps du comte Henri de Pourtalès-Gorgier. Partout, des toitures éventrées, des murs croulants. Dans une ruine grossièrement restaurée habitent Jean Bernier et sa femme. Ermite bien qu’ingénieur distingué, Bernier, séduit par la magnificence de l’Île du Levant, a accepté le poste de gardien que la Société des Îles d’Or, peu avant notre arrivée, lui a proposé. Il connaît, estime et applique les idées naturistes. Il se trouve qu’il est déjà notre adepte. Il sera le premier pionnier de l’œuvre qui va s’accomplir.
A 7 ou 8 kilomètres de là, vers l’est, se dressent le phare et le sémaphore, gardés chacun par une famille.
Pas d’autres êtres humains sur l’Île du Levant
Quelques tronçons de route, que personne, depuis une cinquantaine d’années n’a entretenu, relient les ruines du village à leurs environs immédiats. L’un d’eux passant devant les restes de la chapelle, accède à un barrage crevé, où les eaux de pluie, autrefois, s’accumulaient pour assurer les besoins du pénitencier. Il s’arrête là. Un autre passe devant la façade du pénitencier. Bordé par de magnifiques pins pignons plusieurs fois centenaires, il semble, au premier abord, une route confortable permettant l’accès aux sites grandioses de la moitié orientale de l’Île. Mais, lui aussi s’arrête brusquement à quelques centaines de mètres de son point de départ. Un autre, délimité par de gigantesques eucalyptus, qu’un rigoureux hiver récent semble avoir gelés, permet d’accomplir sans de grosses difficultés, le tour de quelques bâtiments.
Partout ailleurs, c’est le maquis. Un maquis magnifique, dont la grandiose splendeur rend encore plus lamentables les ruines des créations humaines abandonnées. L’homme ici a perdu la partie. La nature l’a gagnée.
La végétation, à part quelques résineux épars ça et là (des incendies les ont détruits presque complètement) et quelques rares palmiers subsistant de l’époque de la colonie pénitentiaire, se compose d’arbousiers, de bruyères géantes, de cistes de romarin … Elle est pratiquement impénétrable. Malheur à qui s’engagerait dans une de ces étroites sentes, tracées par le pas des piégeurs d’oiseaux qui, de la côte, viennent s’attaquer à la faune ailée de l’Île merveilleuse. Il se perdrait, à coup sûr, comme tant de visiteurs se sont perdus et rentrerait, vêtements déchirés et peau saignante, après plusieurs nuits passées à la belle étoile.
Le Domaine des Arbousiers, dont la Société des Îles d’Or et nous-même sommes devenus propriétaires, se dresse là-bas, à quelques kilomètres vers l’Ouest. Nous ne le connaissons pas encore, car l’infranchissable barrière du maquis nous a, jusqu’à ce jour, empêchés d’y accéder.
Tel est le cadre dans lequel nous allons travailler.

EN COURS DE REDACTION

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Publié le 29 Novembre 2012

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Une page personnelle Le domaine de Physiopolis

David Lorente nous présente aujourd'hui un extrait du film "This Nude World" de 1933 réalisé par l'américain Michael Mindlin. Cet extrait concerne la réalisation des Docteurs Durville à Villennes. La première séquence est une interview (en anglais) de Gaston Durville.

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Histoire, #Dr Gaston et André Durville, #Ile du Levant, #FIlms

Publié le 23 Novembre 2011

On trouve trés peu de photos des fondateurs d"Héliopolis.

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photo extraite de l'article de Jean-Albert FOEX "Ile du Levant : c'est reparti"
dans la Vie au Soleil de Juin 1984 pages 12 et 13

 


et ci-dessous, deux photos extraites des livres du Dr Gaston Durville dans les années 1930

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Rédigé par HODIE

Publié dans #La vie locale, #Ile du Levant, #Dr Gaston et André Durville

Publié le 16 Novembre 2011

Extrait de la revue NATURISME n°359 du 15 novembre 1935

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Carte de l'île du Levant du guide pratique et complet de Pierre Hervé,
L'ILE DU LEVANT, LE PARADIS NATURISTE
Edition Bazar d'Héliopolis, Mr COMBY, gérant libre 

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Publié le 3 Octobre 2011

Nous avons vu la propriété de l’Île du Levant changer de mains à de nombreuses reprises. Mais en réalité, «  tous les particuliers qui, jusqu’à ce jour, ont acquis des droits sur l’Île, n’en ont possédé qu’une partie ».

L’île en effet, a une superficie globale d’environ 1.000 hectares.

Sur ces 1.000 hectares, l’Etat pour ses besoins militaires, a toujours conservé la propriété de 65 hectares.

En 1880, ces 65 hectares, propriété de l’Etat se répartissent de la manière suivante :

environ 62 hectares constituent la Batterie des Arbousiers (appelée aujourd’hui Domaine des Arbousiers), située à la pointe occidentale de l’Île, face à Port-Cros. A son sommet se dressent les quatre murs, percés de créneaux, de la vieille redoute, où veillait le corps de garde chargé d’assurer la défense et la surveillance de la « Passe des Grottes ». La redoute est en ruines

- environ 10 ares (100 mètres carrés) constituent la « Batterie du Titan », campée en surplomb de la Plage du Titan, à l’extrémité orientale de l’Île, à 8 kilomètres environ de la « Batterie des Arbousiers ». on retrouve difficilement quelques pierres qui faisaient partie des fondations de cette batterie, dont la totalité du gros œuvre à disparu

- environ 3 hectares constituent le sol d’un long « Chemin » qui, suivant les crêtes de l’Île, permet de se rendre de la « Batterie des Arbousiers » à la « Batterie du Titan ». Théoriquement le chemin a une largeur de 5 mètres. Pratiquement, le maquis l’a envahi et absorbé. On retrouve vaguement ses traces par endroits, mais il faut un géomètre pour en préciser exactement la position.

En 1883, la situation va se modifier profondément.

Les batteries sont ruinées. Les tactiques militaires ont évolué. L’Etat n’a plus besoin de ses installations qui sont devenues archaïques. Il décide de les vendre par adjudication. Deux lots sont créés à cet effet.

Le premier lot comprend les 62 hectares de la Batterie des Arbousiers et les 3 hectares du chemin central de l’Île. Il est adjugé à Otlet, déjà propriétaire du surplus de l’Île.

Le second lot est réduit aux 100 mètres carrés de la Batterie du Titan. Il est adjugé à Clément Bayard.

De telle sorte qu’après cette double adjudication et pour la première fois depuis de nombreux siècles, l’Etat ne possède plus rien sur l’Île du Levant. Edouard Otlet et ses héritiers sont désormais (avec Clément Bayard qui possède les 10 ares de la Batterie du Titan) les seuls maîtres de ce magnifique domaine.

La situation reste sans changement pendant une dizaine d’années.

Mais les héritiers Olet doivent de l’argent à l’Etat. Par ailleurs, la Marine a de nouveau des visées sur l’Île du Levant : celle-ci serait pour elle, un admirable objectif pour les exercices de tir de la flotte de guerre évoluant au large de Toulon.

En 1892, l’Etat saisit l’occasion. Il fait mettre en vente le domaine des Otlet. La batterie des Arbousiers, pas plus que le chemin central de l’Île, ne font partie de la saisie.

A l’adjudication, l’Etat se porte acquéreur du domaine mis en vente pour le compte de la Marine.

Ainsi un curieux chassé-croisé s’est réalisé en 10 ans : L’Etat après avoir été propriétaire pendant des siècles de la petite partie de l’Île, a perdu celle-ci et est devenu propriétaire de la grosse partie.

Otlet, primitivement propriétaire de la grosse partie, n’est plus propriétaire que de la petite. Mais il est propriétaire, aussi, du chemin central de l’Île, qui lui permet d’accéder partout, jusqu’à la plage du Titan.

Nous voici maintenant au vingtième siècle.

La colonisation naturiste, la plus glorieuse étape de l’histoire de l’Île du Levant, se prépare.

En 1928, les héritiers Otlet vendent ce qu’ils possèdent encore à l’Île du Levant ( la Batterie des Arbousiers et le chemin central ) à une société anonyme, la Société Immobilière du Rhône. Celle-ci, dès l’acquisition de la propriété, prend le nom de Société Immobilière des Îles d’Or.

Au même moment, la Société Immobilière des Îles d’Or obtient de l’Etat une location, par bail 3-6-9, du domaine acquis par lui en 1892.

 De telle sorte qu’en 1928, la société possède la maîtrise de la totalité de l’Île :

- partie du fait de sa propriété des 65 hectares constituant le sol de la Batterie des Arbousiers et du chemin central de l’Île ;
- partie du fait de sa location des 930 hectares appartenant à l’Etat.

Enfin en 1931, commence l’ère naturiste.

Nous parvenons à acheter la totalité des actions de la Société Immobilière des Îles d’Or.

Puis, la société nous vend une partie de son domaine (25 hectares environ, comprenant les ruines de la Redoute des Arbousiers, ainsi que le chemin central de l’Île).

Sur ce premier lot de 25 hectares, dont nous sommes devenus personnellement propriétaires, nous allons entreprendre la fondation de la Cité Naturiste. Les terrains restant appartenir à la Société des Îles d’Or ( une quarantaine d’hectares ) restent en réserve, en vue d’une extension éventuelle de la cité.

La grande aventure de l’Île du Levant commence.

Extraits de la brochure des Dr Gaston et André Durville - 1956

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