Articles avec #ile du levant tag

Publié le 24 Juin 2011

LEVANTINE1937

Dans revue Naturisme de 1937

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1930-1939, #Ile du Levant

Publié le 20 Juin 2011

nidEuménines

texte ci-dessous extrait de
http://www.insectes.org/insectes/questions-reponses.html?id_quest=560 

Les guêpes (plusieurs milliers d'espèces en France) sont dans leur très grande majorité solitaires. Elles utilisent de nombreux stratagèmes pour accueillir leurs larves telles que les constructions des guêpes maçonnes. Celles-ci appartiennent principalement à la famille des eumènes. Ce sont de jolies guêpes, plus élancées que les guêpes sociales, et qui fabriquent d’étonnantes constructions d’argile ou de sable (d’où leur nom) pour accueillir leurs larves. Certaines fabriquent un « pot » fixé sur la tige d’une plante, d’autres le fixent sur les vieux murs, d’autres creusent les talus argileux et d’autres encore utilisent des cavités existantes dans lesquelles elles séparent des « chambres » toujours avec de la terre.
Toutes les guêpes (ou presque) nourrissent leurs larves avec des proies. Ainsi, lorsque le nid de terre est presque terminé mais non fermé, la femelle le rempli de proies qu’elle a « endormies » avec un peu de venin (et non tuées sinon les proies ne se conservraient pas), pond un oeuf et referme enfin son nid. Chaque femelle fabrique une dizaine de nids environ puis meurt rapidement. En sortant de l’oeuf, la larve placée directement sur sa nourriture commencera immédiatement à manger. Plusieurs semaines après, elle se métamorphosera en adulte dans son nid et n’en sortira en général que l’année suivante. D’ailleurs, seul l’adulte peut sortir du nid grâce à ses fortes mandibules capables de percer la terre séchée...

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Rédigé par HODIE

Publié dans #La faune, #Ile du Levant

Publié le 17 Juin 2011

LES GROTTES par Henry LEGRAND
extrait de l'article paru dans la revue de l'Association naturiste des Amis de l'Ile du Levant d'avril 1954, pages 6 à 9 

diverses photos et cartes postales en fin d'article

 

Pourquoi ce nom des Grottes ? Le sens, ici, n'est pas douteux. Tout autour de la plage, le sol est constitué par des roches entre toutes friables, disposées en couches horizontales ou presque, faites d'un grès très tendre, séparées les unes des autres par du sable, si bien que l'ensemble n'a pas une consistance très durable. « Formation poreuse calcaréo-siliceuse, dit H. Parent (dans Jahandiez), d'âge quaternaire, observée à la pointe du Tuf (dans l'île de Port-Cros, juste en face de la plage des Grottes) et dans le vallon de Port-Cros, par Faisan (Notice sur la géologie et la minéralogie du canton d'Hyères — Lyon 1863), signalée dans l'île du Levant (vallon des Grottes), par M. Jahandiez (Les Iles d'Hyères, 2me édit. 1914, p. 172,1 pi.) étudiée de nouveau par MM. Léger et Blanchet (Sur l'existence des plages fossiles aux iles d'Hyères — Grenoble 1927), elle serait d'après mes récentes observations(H. Parent, Une formation éolienne fossilifère à Port-Cros. comptes rendus sommaires des séances de la Soc. géol. de France, 1928), d'origine éolienne et formée d'un agrégat de coquilles marines brisées, réunies à des grains de sable quartzeux par de la calcite d'exsudation, cristallisée, formant ciment ; c'est une dune calcaire consolidée en grès. »

« Ces falaises friables, ajoute Jahandiez (loc. cit.), désagrégées par le vent et l'air salin, présentent plusieurs cavités qui ont fait donner le nom de « Passe des Grottes » au bras de mer séparant l'île du Levant de Port-Cros. Ces abris naturels sont utilisés par les pêcheurs qui viennent y faire la bouillabaisse. »

Ces grottes sont au nombre de quatre. La première, à l'extrémité nord  de la plage, n'existe plus. Elle s'est écroulée à la suite de la déflagration d'une mine marine en 1944.

** L'accident du 16 juillet 1984 (1 mort suite écroulement de la partie nord) fera l'objet d'un article spécial.

Une autre plus à droite, tout à fait en dehors de la plage principale, au bas d'un escalier menant aux premières rangées de tentes, semble le fond de tableau d'une petite crique miniature. A ceux qui voudraient s'y étendre, même à proximité, surtout les jours de mistral, nous conseillons d'apporter un peigne, car au bout de quelques minutes leurs cheveux seront remplis de sable.

La troisième, la vraie grotte, la plus spectaculaire et qu'on a en face de soi quand on descend le fameux escalier de la plage. Elle domine la plage à gauche, et servait autrefois de quartier général à certains pêcheurs amateurs qui y remisaient un bric à brac des plus variés, mais des moins esthétiques. Une décision fort heureuse de l'adjoint spécial prise à la fin de 1952 interdit d'y loger. Danger d'éboulement ou désir de propreté, ou les deux ? Choisissez.

Enfin la quatrième grotte, la plus belle, se trouve à 100 m. au sud. C'est la grotte marine où le flot vient s'engouffrer. Haute faille dans la falaise, large en son commencement, de 7 mètres, et profonde d'une dizaine de mètres, elle se laisse visiter en canoë ou en kayak, à condition d'en sortir en marche arrière. On ne peut y aller à pied sec à cause des parois verticales et même légèrement inclinées vers l'intérieur. Mais une exploration sous-marine, avec lunettes de pêche est fort curieuse ; elle vous révèle des fonds impressionnants et donne au débutant qui nage au-dessus de l'entrée de la grotte, une impression de vertige. Tout autour, une inspection des richesses minéralogiques de ce secteur est passionnante ; on y voit, enchâssées dans la roche, des pierres précieuses comme en certains points de l'île, grenats, disthènes et tourmalines. De plus, entre la plage et cette grotte, il y a dans les creux de rochers des dépôts de sable, du beau sable tout doré, brillant, provenant de l'effritement de roches tendres micacées, et le nouveau venu à l'île se trouve toujours frappé d'étonnement de pouvoir prendre dans ses mains de la poussière dorée du plus bel effet.

Un puits a été creusé en arrière de la plage, par les soins de la municipalité d'Hyères, sur la demande de l’A.D.I.L. Malheureusement, l'eau en est saumâtre ; il y a certainement des infiltrations d'eau de mer qui limitent aux lavages l'emploi du liquide qui en provient. Pour trouver de l'eau vraiment potable au village, on a mis en service en 1953 le réservoir de l'Ayguade, qui supprime la corvée de la montée à la Source. D'autres, possesseurs d'une embarcation, vont, les jours de mer calme, chercher l'eau potable au puits de la maison de garde de Port-Man, dans l'île de Port-Cros. Un accord avec le garde a permis pour cette opération l'usage du minimum, à condition de ne pas dépasser le puits en question sur la route de Port-Cros. Bien que cette autorisation soit souvent l'anticham¬bre de l'absence... de minimum, tout s'est bien passé jusqu’à présent.

Il est formellement interdit de faire du feu de bois sous la pinède et dans le maquis ; seuls les réchauds sont autorisés. L'été, le danger d'incendie est grand. Aussi un matériel de défense contre le feu est entreposé dans une baraque « ad hoc » que signale une peinture rouge.

L'hygiène est le point crucial du camping, hygiène des ordures ménagères et des W.C. On a déjà fait beaucoup sous ce rapport, mais il reste d'autant plus à faire que chaque année, on part de zéro. Matériel, outils, fosses, édicules, chlorure de chaux, — et aussi personnel, cantonnier et garde en supplément, tout cela doit faire l'objet d'études par les autorités, mais il faut reconnaître que les interdictions temporaires ou pseudo-définitives ne facilitent pas la tâche de ceux qui ont pris l'affaire en mains, en les empêchant de savoir « sur quel pied danser », ni si le sol ne va pas soudain, manquer sous leurs pieds

Mais quelle que soit la bonne volonté des parties intéressées, il semble que le charme de ce lieu de camping réside dans son isolement et dans la pratique familiale du naturisme que compromettrait une trop grande recherche du bien-être. Telle est du moins, l'opinion de la majorité. Limitons nos désirs à une meilleure utilisation des fosses à ordures, à la création de quelques W.C. supplémentaires, et à une plus ample distribution d'eau, — avec un personnel un peu plus nombreux, et nous n'aurons plus qu'à remercier les autorités.

Le sport du volley-ball est largement pratiqué aux Grottes, au point d'éclipser souvent d'autres activités comme la pêche sous-marine, le canotage et la natation. Tout d'abord, quelques passionnés de ce sport défrichèrent un petit terrain, n'ayant pas les dimensions réglementaires, en arrière de la plage, terrain bientôt limité par un grillage. Devant la gêne qui en résultait pour les estivants pour leurs bains de soleil, car outre un terrain dont ils étaient privés, ils recevaient quand même par moments un ballon qui ne leur était pas destiné, lequel ballon finissait par rouler dans la mer, il fut décidé de défricher un terrain réglementaire dans le maquis au-dessus de la grotte n° 3 de ce récit ; là au moins, on ni gênera personne. L'ancien terrain doit être converti soit en solarium, soit en remise à bateaux, pour dégager la plage de cet accessoire en période d'affluence, soit pour construction de râteliers superposés, à moins que, vu que les avis sont partagés, on ne délibère..., ou qu'on ne fasse rien.

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les Grottes en 2011

L'anse des Grottes était autrefois encerclée par un maquis dense. L'ouvrage de Jahandiez sur les Iles d'Hyères (3m° édition, 1929), indiquait que le chemin d'accès par le vallon des Grottes était tout à fait impraticable, et qu'on ne pouvait y parvenir que par bateau.

La plage des Grottes fut le théâtre de plusieurs évènements historiques, le premier toutefois étant incertain comme emplacement exact, la chose ayant pu aussi bien se passer à l'Ayguade, ou sur la corniche entre l'Ayguade et les Grottes.

Noël de Saint-Fol (Les Iles d'Hyères, 1882), raconte qu'une vieille femme de l'île du Levant faisait chaque dimanche ou jour de fête la traversée à la nage de l'île du Levant à Port-Cros pour entendre la messe, puis ses oraisons terminées, regagnait son île par le même humide chemin. L'événement ne porte pas de date, mais il est raconté à la suite de faits qui se sont passés dans les autres îles pendant l'époque napoléonienne. Sans doute la nageuse prenait la mer aux Grottes et atterrissait vers la calanque du Tuf, d'où un sentier mène au col de Port-Man, et de là à la chapelle de Port-Cros.

Pendant trois ans (1949, 1950, 1951), l'A.D.I.L. a commémoré cet exploit par un concours réservé les deux premières années aux dames et jeunes filles, et mixte la troisième. L'épreuve comportait la double traversée de la Passe des Grottes à la nage, et la course à pied, Port-Man-Port-Cros et retour, pieds nus. Malgré la longueur du parcours il y eut plusieurs concurrentes et concurrents qui terminèrent la course très honorablement.

En 1866, à la suite de la révolte du pénitencier et du siège du Fort de l’Arbousier (act. Ft-Napoléon), un certain nombre de détenus évadés étaient parvenus jusqu'à l'anse des Grottes ; on m'a affirmé que les noms qu'on distingue encore sur les pierres remontent à cet événement. Plusieurs tentèrent de franchir le détroit sur des paillasses recouvertes de planches. Plusieurs se noyèrent, et les autres furent arrêtés en débarquant.

Non loin des Grottes, quelque part en mer, car il ne faut pas préciser, dans un fond de vingt-huit mètres, eut lieu il y a deux mille ans un naufrage d'un bateau grec porteur d'amphores.

Notre collègue, le docteur Piroux, d'Antibes, plongeur réputé, et cinéaste, a déjà « travaillé » sur cette épave...

Actuellement la plage des Grottes voit tous les ans le concours du plus bel enfant naturiste de l'île, avec une distribution de gâteaux très appréciée. Concours aussi de canoës et de kayaks, courses de natation et concours de lancer de bouée de sauvetage.

Plage avant tout familiale, adoptée par de nombreux enfants, et également par leurs parents, et qui semble promise à un bel avenir.

 

La Plage des Grottes 2Plage des Grottes 3Plage des Grottes 6Plage des Grottes 8Plage des Grottes1Plage des Grottes 4Plage des Grottes 5SCAN250SCAN260SCAN490SCAN272

Les Grottes sous la neige


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Rédigé par HODIE

Publié dans #Bords de mer, #Ile du Levant

Publié le 11 Juin 2011

Rédigé par HODIE

Publié dans #La Réserve Naturelle des Arbousiers, #Ile du Levant

Publié le 3 Juin 2011

Article extrait de "La Vie des Bêtes" de septembre 1962 par F. Tanazacq

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  L'Ile du Levant, la plus orientale des îles d'Hyères, à peu près abandonnée des hommes pendant soixante ans (1870-1930) avant sa remise en valeur par les naturistes, est encore bien mal connue à plusieurs points de vue. Je me suis chargé de sa géologie, depuis dix ans et sa zoologie renferme encore bien des lacunes, malgré la présence des éminents spécialistes, Bernard Heuvelmans, l'homme des bêtes ignorées, et l'entomologiste Henry Legrand, qui a voué sa vie aux microlépidoptères. La faune reptilienne, en particulier, nous a causé des surprises. Certains livres parlaient de couleuvre d'Esculape : nous n'en avons pas encore vu une seule. C'est sans doute une confusion nominale avec la Montpellier qui est trés abondante et qui était considérée comme le seul serpent de l'Ile, jusqu'à ces dernières années. En 1958, en effet, Heuvelmans y trouvait une couleuvre vipérine, d'aspect très vipérin, et à Pâques 1959 j'y récoltai deux jeunes couleuvres, des Tropidonotus, que j'eus quelque peine à déterminer : c'était une race de couleuvre à collier, tout à fait aberrante comme robe, assombrie, et sans collier. Que ne découvrira-t-on encore dans cette île ! Et je note en passant ce caractère singulier de la faune levantine : elle paraît avoir une tendance générale au mélanisme, puisque cette tendance va des insectes (nombreux papillons, dont le Charaxes Jasius et le Bombyx Quercus, des buprestides, comme Chalcophora Mariana et Buprestis Novemmaculuta, etc) aux mammifères (le lapin sauvage, souvent presque noir) en passant par les serpents (Tr. Natrix). On ne voit pas d'explication plausible à cette tendance.

L'île du Levant

  24 août I960. L'Ile savoure la fin des meilleurs jours d'été. On se plaint qu'il fasse seulement 30 degrés dans la journée (la température de la peau) et 23" la nuit (au lieu des 26-27" habituels) : la température qu'il fait chez moi en Ardenne lorsque j'oublie de régler le poêle à mazout... en été comme cela s'est vu en 1961. Assez loin des « abominables hommes du soleil » (qui n'ont rien de commun, en réalité, avec les dévoyés de Saint-Trop'), je « géologue » de mon mieux, arpentant le maquis, la tête farcie d'interprétations tectoniques, et mon jeune assistant, Jean-Noël, s'est écarté depuis un bon moment. Tout à coup, à un mètre devant moi, mes yeux voient un gros paquet de cordages qui se déroule tout seul. Je dis : mes yeux, car je n'ai pas le temps de réaliser. (Et si j'avais eu le temps de réfléchir, j'aurais tout fait, sauf ce qui m'arrive). Car cette vision relance instantanément en moi des rouages que je croyais un peu en sommeil un peu rouillés. Dans les premiers centièmes de seconde, l'œil et la mémoire ont déjà analysé le mouvement de la bête : elle se déroule (encore) trop lentement, j'ai une chance, j'ai ma chance. Et les vieux automatismes acquis depuis trente ans jouent magnifiquement : mon pied part, au 1-25' de seconde, et la tête de l'animal est fixée. L'essentiel est fait. Virtuellement, la bête est prise. Il ne me reste plus qu'à me débrouiller...

  Remontant de la mer, où j'ai vérifié un détail immergé, je suis seul et nu : entre les mains, je n'ai que mon petit marteau, mon stylobille et mon calepin. Mon sac à dos est quelque part à 150 mètres, dans le maquis, et Jean-Noël encore plus loin : je ne l'entends plus depuis longtemps. La bête a dénoué une grande partie de ses anneaux et m'enserre le mollet avec une force qui me surprend : première fois que je capture un aussi gros morceau. Dès le début, je pense à une Montpellier ; je sais les risques, et que j'ai huit enfants qui comptent sur moi : je ne peux me permettre aucune fausse manœuvre.

  Jetant calepin et stylobille, je me sers du manche du marteau pour dégager la tête sans rien lâcher : c'est bien une Montpellier ; et de quelle taille ! Sa grosseur est d'une bonne moitié de mon poignet (et je ne suis pas aranéiforme !). Je saisis le cou juste derrière la tête, j'assure bien ma prise, et je peux enfin lâcher le reste : la sécurité est assurée. Pourtant, la bête est si vigoureuse et se tord si bien que je devrai, un peu plus tard, refaire ma prise. En un clin d'œil, dès que je lâche la pesée du pied, mon avant-bras est entouré, serré, comme jamais, de ma vie, je n'ai senti un serpent le faire ! Je compte sur l'étouffement. Mais la bête est grande, et il me faudra un quart d'heure pour qu'elle commence à desserrer son étreinte ! C'est long, un quart d'heure, dans cette situation.

  Entre-temps, j'appelle Jean-Noël, en alternant avec le cri du coucou, qui porte loin. Jean-Noël finit par arriver, sans se presser, ne comprenant pas pourquoi j'interromps son cheminement. Il est dans mon dos, et débouche en trois-quarts arrière, à trois mètres : il reste pétrifié, très pâle, et ne sait quelle contenance prendre, au premier instant. A mon invite pressante, il finit par approcher, il esquisse un vague sourire, ses yeux vont de la bête à mon visage ; et tout de même il rit, encore un peu « jaune » : « Je savais bien qu'avec vous je pouvais m'attendre à tout, mais quand même ! » La scène serait comique, si la nécessité ne nous talonnait. La bête ouvre la gueule toute grande, et l'on voit admirablement ses crochets, dispensateurs du mortel venin. Alors, après avoir hésité, je décide de limiter un peu les risques, et de faire sauter les crochets, car je ne sais pas encore comment les choses vont tourner, tant immédiatement que plus tard : dans quel récipient vais-je pouvoir installer ma capture '.' Avec le tranchant du marteau, je fais basculer, chaque dent au-delà de sa butée, et elle cède, non sans peine : elle a près d'un centimètre et demi.

  Ensuite, j'envoie Jean-Noël à la recherche du sac, essayant de lui donner verbalement des points de repère, ce qui n'est pas trop aisé, dans ce maquis. Au bout d'un moment, il revient avec l'engin, où il va falloir trouver, coûte que coûte, un logement pour la bête. Je me souviens alors que j'ai eu providentiellement l'idée, cette année, d'emmener une des vieilles enveloppes à bouillotte de mes chasses de jeunesse. Elle est bien là et en bon état ; mais si petite. Ce qui irait parfaitement pour une vipère et même pour dix se trouve nettement insuffisant pour un serpent de cette dimension et de cette force. Mesuré par la suite, il a 1,70 m, mais surtout, c'est un vieux mâle, trapu, musclé, couvert de cicatrices de combat : il peut s'arque bouter et faire céder les parois du sac en un point plus faible. Heureusement, j'ai aussi un filet à provision en nylon : les mailles ne sont pas trop larges pour un tel malabar, et c'est extrêmement résistant. J'y mets le sac à bouillotte, et je lie le filet assez étroitement. Cette fois, nous pouvons commencer à respirer. Jean Noël a retrouvé tout son beau sourire, le paquet mouvant est placé au fond du sac à dos où, aussitôt repris par le démon de la géologie, nous l'oublions consciencieusement jusqu'au soir.

Dons une vieille cage à serins

  Nous arrivons en fin de course et d'après-midi au fond de la calanque de Méra, tellement éreintés que le courage nous manque de revenir jusqu'au village par le maquis ou par les rochers : un petit yacht est là, ne nous ramènerait-il pas à l'Ayguade ? Je me mets à l'eau. La dame de céans, circonspecte, refuse. Je contourne le bateau, et rencontre le mari, arrivant dans un youyou pliant : « Mais bien sûr ! » Et nous transportons les sacs à la nage, sur la tête (ils sont lourds de cailloux), avant de grimper à bord et de nous affaler sur une banquette. Si la pauvre dame savait ce que contient un des sacs... Mais elle ne le saura que si elle lit cet article, et nous remercions chaleureusement nos hôtes nautiques, au port, où ils nous débarquent. Dix minutes de camion, dans la cohue indescriptible caractéristique de cet unique véhicule levantin, et nous voici cent mètres plus haut, à notre gîte : que faire pour en donner un au dangereux pensionnaire ?

FT

  Une heure plus tard, je suis désespéré, tout a échoué, lorsque Luigi, à l'hôtel de la Brise Marine, me propose une vieille cage à serins, de bonne dimension : c'est en barrotin de fer soudé à l'électricité, cela peut aller, à condition de fermer toutes les ouvertures et de renforcer les angles ; le fond glissant servira de porte. Une demi-heure de travail à la pince et au fil de fer, et c'est prêt : on introduit l'animal. Ah, quel beau serpent ! On ne peut en détacher ses yeux. Il est vert sombre, presque uniformément, on ne voit plus rien de la robe de jeunesse, mais le tiers antérieur du corps, au-delà du cou, est tout noir, à la suite de Dieu sait quel avatar ! Il siffle, il « schuffle », avec une telle force, de toute la vigueur de ses poumons, que les auditeurs, même quand ils n'ont pas encore vu d'où cela peut provenir, s'arrêtent et blêmissent. Il y en a pour vingt-quatre heures. Le lendemain soir, il a compris, il ne sifflera plus. Tel qu'il est le premier jour, il est vraiment impressionnant ! Il le sera encore le jour du départ, lorsque, repris par le cou et le bout de la queue, je l'emporterai en écharpe sur mes épaules, pour lui faire faire, en adieu à son pays natal, un petit tour du village, accompagné de famille et amis : nous avons eu du succès... Chose curieuse dès le premier jour, tout un chacun me confia avoir vu une couleuvre « au moins aussi grosse », ou « certainement encore bien plus grosse ». Mais personne ne me dit en avoir attrapé une telle......

 

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Rédigé par HODIE

Publié dans #La faune, #Ile du Levant

Publié le 3 Juin 2011

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1er juin 2011 à 20h32

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Ile du Levant

Publié le 2 Juin 2011

Rédigé par HODIE

Publié dans #La faune, #Ile du Levant

Publié le 2 Juin 2011

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Au Lavandou

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A la barre de XXXX

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Rédigé par HODIE

Publié dans #1945-1970, #Ile du Levant, #Le Lavandou

Publié le 30 Mai 2011

Lundi 30 mai 2011 à 15 h

Passge du M/S EUROPA (198 m) de Porquerolles vers Ajaccio

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et des vues depuis la webcam du navire
source : http://www.hl-cruises.com/redwork/do.php?layoutid=100&node=308957&language=2 

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Port-Cros et la Gabinière

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L'île du Levant et la passe des Grottes

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Les Pierres Plates à droite 

 

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le trajet du M/S Europa ce 30 mai 2011

source : http://marinetraffic.com/ais/fr/default.aspx?centerx=16.083&centery=37.87&zoom=5&level1=130

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Des bateaux, #Ile du Levant

Publié le 30 Mai 2011

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Les "cailloux blancs" près de la calanque des Moines

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entre les Moines et les Pierres Blanches

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Rédigé par HODIE

Publié dans #Bords de mer, #Ile du Levant