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Publié le 8 Juillet 2023

n°254 du 4 mai 1933
Source : Gallica.bnf.fr 

 

Jean Bernier

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Extrait d'un document rédigé par les Dr Gaston et André Durville
"Héliopolis, cité naturiste"

à retrouver
dans le Cahier du Levant n°2 "Héliopolis, Documents, souvenirs"
Editions Agir Ô Levant 2000

VERS LA NAISSANCE D’HELIOPOLIS

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.... Quand nous abordons pour la première fois à L’Île du Levant, transportés par une modeste barque de pêcheur qui, du Lavandou, nous dépose au mouillage de l’Avis, l’immensité de la tâche à accomplir ne tarde pas à nous apparaître. L’île est pratiquement déserte.
A proximité du débarcadère (car l’Avis comporte une simple jetée branlante, où ne peuvent aborder que les embarcations à faible tirant d’eau), habite le pêcheur Léopold Pégliasco. Il vit là, modestement, des produits de sa pêche, entouré des membres de sa nombreuse famille. Il assure, en outre, deux fois par semaine, le courrier et le ravitaillement du phare et du sémaphore. Il constitue la seule liaison à peu près régulière entre l’Île et la côte.
A quelques centaines de mètres du débarcadère se dresse le vieux village de l’Avis : il ne comporte que des ruines, celles du Pénitencier du temps de Pourtalès. Partout, des toitures éventrées, des murs croulants. Dans une ruine grossièrement restaurée habitent Jean Bernier et sa femme. Hermite bien qu’ingénieur distingué, Bernier, séduit par la magnificence de l’Île du Levant, a accepté le poste de gardien que la Société des Îles d’Or, peu avant notre arrivée, lui a proposé. Il connaît, estime et applique les idées naturistes. Il se trouve qu’il est déjà notre adepte. Il sera le premier pionnier de l’œuvre qui va s’accomplir.

A 7 ou 8 kilomètres de là, vers l’est, se dressent le phare et le sémaphore, gardés chacun par une famille.

Pas d’autres êtres humains sur l’Île du Levant.

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Jean Bernier dans l'autochenille
Fonds Audebert
 

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