Education, savoirs et naturisme 1/3
Publié le 28 Décembre 2019
Merci à Michel Chapotin, président de l'O.S.T. France, Ordre de Service Théosophique de France.
Le NATURISME
Hélène d’Héliopolis - Ile du Levant (Var)
Dans le thème que nous abordons, peut-être chercherez-vous le lien entre l'éducation, les savoirs et le naturisme ? Pourtant il s 'agit bien d'une forme d'éducation originale qui a été proposée dans d'autres pays bien avant la France : retour à l’état naturel présenté vers le 17ème siècle en se basant sur les travaux d'Hippocrate associés aux idées de santé et de vie proche de la nature, avec une éthique respectueuse des autres et de leur environnement. Dans notre pays, deux médecins, les frères Durville, ont proposé le naturisme à des pionniers après la première guerre mondiale et tout particulièrement dans les années 30, en ce qui concerne la petite communauté de l’île du Levant que nous allons découvrir avec Hélène, fidèle du Levant et à ces pionniers originaux.
J'ai eu la chance de recevoir une éducation ouverte aux idées nouvelles. Mon mari et moi étions souvent invités chez mes parents qui accueillaient de nombreux amis dont une demoiselle Madeleine que tout le monde appelait Ananda (mot sanskrit qui veut dire joie). Elle rayonnait naturellement. Elle travaillait à la Poste et avait des connaissances bien au-delà de son savoir professionnel. Sans imposer ses idées, elle nous parlait du yoga, de la méditation qu'elle pratiquait régulièrement, ·de l’impermanence de toutes choses, de la réincarnation, du karma.
Elle était végétarienne et naturiste ce qui n'était pas banal a cette époque. Curieux, mon mari et moi l'avons interrogé sur le naturisme sans imaginer que nous allions un jour l’accompagner dans un centre naturiste en banlieue parisienne avant de devenir de vrais naturistes, après s'être baignés nus et s'être reposés simplement habillés par le soleil.
Madeleine en 1974 - Coll. Michel Chapotin
Ananda était propriétaire d'une petite maison dans I'île du Levant où elle passait toutes ses vacances et plus tard sa retraite. Elle nous la prêta pendant un mois d'août avec nos deux enfants et plus tard aussi. Quel bonheur ! Cela nous changeait de la vie parisienne même si l’île n'avait ni l'eau courante, ni I ‘électricité (elle l'aura en 1989). On s'éclairait à la lampe à pétrole, l'eau chaude provenait des seaux d'eau réchauffée au soleil et nous n'avions qu'un petit réchaud à gaz. Nous vivions une « sobriété heureuse ».
à suivre